2019 : Un marché boursier dichotomique
Les marchés boursiers ont fortement progressé au cours de la dernière année, offrant des rendements de plus de 20 % globalement.
Au Canada, le S&P TSX a progressé de 22,9 % mené par ses secteurs les plus performants : la technologie de l’information (65 %) et le sous-secteur de l’Or (43 %) - ensemble, ils expliquent près du quart du rendement du marché canadien en 2019. Ironiquement, le premier reflète un optimisme pour la croissance tandis que la poussée du secteur aurifère révèle plutôt certaines inquiétudes. Malgré sa meilleure année depuis 2009 au cours de laquelle 10 de ses 11 secteurs ont eu des rendements positifs, la vigueur des rendements n’était pas généralisée alors que 32 % des titres du S&P TSX ont eu des rendements négatifs et, qu’à eux seuls, les 10 titres les plus performants expliquent la moitié de sa progression annuelle.
L’année 2019 s’est déroulée au rythme des tensions géopolitiques (guerre commerciale sino-américaine et Brexit) et des décisions de politique monétaire. En cours d’année, les développements ont été favorables puisque les politiques monétaires ont été plus accommodantes par la voie de baisses de taux directeurs et les tensions politiques se sont amenuisées suite aux progrès des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ainsi qu’à la diminution du risque d’un Brexit sans accord. Ces risques se sont estompés, mais ne sont pas disparus, ils demeureront à l’avant-plan en 2020.
Perspective pour 2020 : Un positionnement enviable
En prenant un peu de recul, on remarque plusieurs éléments positifs qui devraient s’avérer favorables pour 2020: tant aux États-Unis qu’au Canada, l’économie se porte bien et le taux de chômage avoisine son niveau le plus faible depuis près de 50 ans. Les taux d’intérêt et l’inflation sont sous contrôle et la croissance des bénéfices demeure soutenue. Les élections présidentielles au sud de la frontière sont habituellement favorables aux marchés boursiers. Bien que fondamentalement les risques soient modérés, nous sommes conscients que les cycles économiques ne sont pas éternels.
Pour les gens d’affaires que nous sommes, la bonne nouvelle au début de 2020 est que nos portefeuilles ont des caractéristiques d’évaluation, de bilan, de rentabilité et de flux de trésorerie fort enviables. Par exemple, les multiples d’évaluation (cours/bénéfice) de nos portefeuilles d’actions canadiennes se situent à 14,7 x les profits de 2019 comparativement à 23,2 x pour l’ensemble du marché canadien (S&P TSX) et 28,8 x pour le marché américain (S&P 500) et plus de 20 x pour les actions mondiales. Ainsi, nous trouvons donc nos portefeuilles d’actions particulièrement attrayants relativement à l’ensemble des marchés boursiers, mais aussi en comparaison aux autres classes d’actifs (immobilier, infrastructures, obligations, etc.) qui ont des évaluations vertigineuses.
À l’instar de ce que nous avons vécu lors de la bulle technologique, les évaluations attrayantes et la solidité financière des titres détenus dans nos portefeuilles devraient mener à une surperformance significative lorsque s’estompera l’engouement envers les investissements dont les évaluations sont démesurées et, à notre avis, insoutenables. C’est avec cette même approche qu’en 2001 et en 2002 nos portefeuilles d’actions canadiennes avaient obtenu des rendements fortement positifs tandis que dans l’ensemble le marché boursier était en fort recul. Par ailleurs, la meilleure tenue des titres valeur au quatrième trimestre de 2019 laisse présager qu’un renversement de tendance est en cours.
« Le prix à payer d'une meilleure performance dans les marchés baissiers peut être une sous-performance relative dans les marchés haussiers. »
– Seth Klarman – investisseur de style valeur
Saviez-vous que ?
REER, CÉLI ET HONORAIRES DE GESTION
Afin qu’elle soit incluse dans votre déclaration de revenus pour l’année 2019, votre cotisation REER doit se faire au plus tard le lundi 2 mars 2020. Les limites maximales de cotisation REER sont de 26500 $ pour 2019 et de 27230 $ pour 2020.
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