Début d'année difficile sur les marchés - Premier trimestre 2022

La guerre en Ukraine, l’inflation et l’impact persistant de la pandémie ont contribué à rendre le premier trimestre historiquement difficile pour les marchés boursiers et obligataires. Pourtant, les actions et les obligations semblent transmettre une évaluation radicalement différente des perspectives de croissance.

Volatilité élevée

Cette incertitude s’est traduite par une hausse de la volatilité des marchés. Au cours du premier trimestre de 2022, les indices d’actions ont subi une baisse pour ensuite rebondir. Le NASDAQ est officiellement entré en territoire d’un marché baissier (bear market), pour revenir en force, défiant les inquiétudes relatives au resserrement des politiques monétaires et l’incertitude géopolitique.

Le marché obligataire a également connu de la volatilité, enregistrant son pire début d’année de l’histoire avec comme trame de fond la crainte de voir la Réserve fédérale des États-Unis (FED) resserrer sa politique monétaire au point de pousser l’économie américaine à la récession. Au cours du trimestre, le taux des obligations du Trésor à 10 ans a bondi de 81 points de base pour atteindre son plus haut niveau depuis mai 2019.

On prévoit que l’inflation aura une forte incidence sur les marchés en 2022. Les taux à long terme sont actuellement trop faibles, selon nous, pour le contexte actuel d’inflation élevée. Et c’était déjà la situation avant que la Russie n’envahisse l’Ukraine. Cette guerre a le potentiel d’être hautement inflationniste, avec l’impact d’augmentations spectaculaires des prix de l’énergie et des céréales entraînant ainsi une modération des dépenses de consommation et une perturbation des chaînes d’approvisionnement.

La vigueur de l’inflation a obligé également les banques centrales à adopter une politique monétaire agressive

Cela se reflète dans la courbe des taux, les taux à court terme étant maintenant plus élevés que ceux à long terme. Cette inversion de la courbe des taux a historiquement laissé présager une récession en l’espace de seize mois. Cependant, la probabilité d’une récession est atténuée puisque les bénéfices des entreprises restent élevés et que la demande des consommateurs devrait également rester vigoureuse en raison d’un rattrapage post-covid de la demande et d’un niveau d’épargne élevé.

Hausse du prix des ressources naturelles

Par ailleurs, les marchés semblent aussi prêts à accepter des prix énergétiques plus élevés. Historiquement, des augmentations d’une telle ampleur ont plongé les économies en récession. Nous croyons que les prix resteront élevés pour une longue période de temps, car la capacité de production qui a été retirée par la guerre ne sera pas facile à remplacer. Il faudra plusieurs années pour compenser cette baisse de production. Même si la guerre se dénoue rapidement, les entreprises occidentales ne retourneront pas en Russie à court terme, et la Russie aura besoin des entreprises étrangères pour rétablir sa production à des niveaux d’avant-guerre.

En plus des défis ci-dessus, nous nous attendons à ce que les prix des aliments soient affectés par la diminution de l’approvisionnement en céréales et en engrais découlant de la guerre. Le consommateur ressentira ces augmentations dans le prix de son panier d’épicerie. Déjà, plus de 35 pays ont imposé des restrictions à l’expor-tation. Un exemple extrême de ce problème se trouve au Sri Lanka, où il y a des manifestations depuis un mois contre les pénuries de carburant, d’électricité, de nourriture et de médicaments. Le pays vient de faire défaut sur sa dette pour se concentrer sur les importations de denrées essentielles, décidant ainsi de ne pas se soucier du service de sa dette externe. L’Europe se prépare à un flot important de réfugiés en provenance de ces pays.

Dans cet environnement, nous continuons à nous concentrer sur d'excellentes entreprises dotées de bilans solides, de modèles commerciaux éprouvés, capables de répercuter l'inflation, et se négociant à des prix attrayants. Si l'incertitude continue de peser sur les marchés, notre approche a prouvé qu'elle offrait une solide protection contre la baisse, vous permettant de dormir sur vos deux oreilles.

En conclusion

Nous croyons que le capitalisme continuera d’être le système économique et politique privilégié à l’échelle mondiale et que le commerce et l’industrie resteront contrôlés par des propriétaires privés plutôt que par l’État. Par conséquent, malgré ces périodes d’adversité, les entreprises qui parviendront à répondre aux besoins de leurs clients, en fournissant des biens et des services de manière profitable, continueront d’attirer les capitaux des investisseurs et de générer des rendements pour leurs actionnaires.

Auteur(s)

Alexandre Legault, Gestionnaire de portefeuille
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