Un trimestre très difficile sur les marchés

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Commentaire sur le troisième trimestre de 2015

Un trimestre très difficile sur les marchés

Avec un recul de 7,9%, le S&P TSX, l’indice phare du marché boursier canadien, a connu un trimestre plutôt pénible. Le recul des secteurs liés aux ressources naturelles est en grande partie responsable de ce résultat puisque les secteurs de l’énergie (-17,2%) et des matières premières (-24,5%) ont tous deux fortement reculés durant le trimestre.

Au sud de la frontière, les choses furent semblables puisque le S&P 500 a reculé de 6,4% en USD alors que les bénéfices des exportateurs américains se contractaient en devise locale et que ceux des entreprises du secteur de l’énergie reculaient de 65% par rapport au même trimestre l’an dernier. En fait, si on enlève l’énergie, les bénéfices des autres secteurs ont en moyenne légèrement progressé. Pour les investisseurs canadiens c’est la forte appréciation de 6,6% du billet vert face au huard qui a permis de mitiger le recul en ramenant le rendement de l’indice S&P 500 en dollars canadiens à -0,2%.

Que s'est-il passé ?

Une croissance économique annuelle chinoise moindre, sous les 7%, ainsi que la hausse du fardeau de la dette en USD pour les pays émergents découlant de la forte appréciation du billet vert ont emmené les marchés à revoir à la baisse les attentes de croissance économique mondiale et conséquemment la croissance des bénéfices des entreprises.

Doit-on s'inquiéter ?

Alors que les pays émergents souffrent de devoir rembourser des dettes gonflées par l’appréciation du billet vert, les pays de l’OCDE se portent quant à eux très bien. En effet, la consommation, grand moteur économique aux États-Unis, fait un retour en force stimulée par la vigueur de l’emploi, le faible coût de l’énergie et des importations et pendant ce temps, la zone euro et le Japon commencent à ressentir les bénéfices des stratégies d’assouplissement quantitatif mises en place par leurs banques centrales.

Au Canada, on a parlé de récession technique, alors que le PIB s’est contracté au cours des deux premiers trimestres de 2015. Les ressources dans l’ouest du pays et des arrêts temporaires de production dans le secteur automobile en Ontario ont contribué à une première moitié d’année décevante pour l’économie canadienne. Cependant, le Canada qui a déjà connu d'autres périodes de faiblesse du huard est bien positionné, car ces périodes ont été positives pour l’économie à plusieurs égards notamment au niveau des exportations et des services. Les bénéfices d’un dollar canadien plus faible ont notamment commencé à se faire ressentir au cours de l’été en ce qui a trait au tourisme alors que plus de Canadiens ont pris leurs vacances ici et que nous avons accueilli plus d’étrangers.

Malgré que le rythme auquel la Chine accélère soit moins vigoureux que par le passé, il demeure très rapide et il serait considéré comme remarquable presque partout ailleurs. De plus, les politiques chinoises demeurent expansionnistes. Ces facteurs, combinés à la reprise des pays occidentaux, devraient donner lieu à une croissance économique raisonnable.

Que faire à ce stade ?

Nous croyons qu’il est sage d’éviter d’écouter les éternels pessimistes qui prédisent sans cesse la fin du monde et de plutôt se concentrer sur le fondamental. C'est-à-dire se concentrer sur les entreprises – leur bilan, leur rentabilité, leur modèle d’affaires, leur évaluation boursière et leur habileté à générer des flux de trésorerie et à nous les partager sous forme de dividende. C’est ce que nous faisons et nous arrivons à la conclusion que nous ne croyons pas qu’il y ait quoi que ce soit de brisé dans le potentiel de création de richesse à long terme des actions.

Ainsi, nous voyons le recul des derniers mois comme une opportunité d’acquérir des entreprises de grande qualité à un prix raisonnable. Plusieurs facteurs nous portent à croire que les rendements boursiers seront vigoureux pour les trimestres à venir. Notamment la croissance des bénéfices qui demeure vigoureuse (à l’exception du secteur de l’énergie) et les évaluations des entreprises qui, suite au recul, sont à des multiples très attrayants.

Auteur(s)

Alexandre Legault, Gestionnaire de portefeuille
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